Auto-construction, bâtir à son image
Faire le choix de l’auto-construction est source de réelles économies, de l’ordre de 60 % par rapport aux prix des constructeurs. C’est également l’assurance d’habiter une maison conforme à ses exigences en termes de performance, de qualité des matériaux, d’écologie, etc. Sans compter la satisfaction du projet accompli par soi-même, et en bonne compagnie !
L’auto-construction, ce n’est pas sérieux. FAUX
Si vous êtes un bon bricoleur et que vous n’avez pas peur de l’effort, si vous aimez apprendre et que vous avez du temps et le sens de l’organisation, l’auto-construction est faite pour vous. Autorisations administratives en poche, vous pouvez tout à fait vous lancer dans ce projet, de A à Z ou partiellement. Notez qu’avant de saisir la pelle et la truelle, une étude approfondie est déterminante.
Il est possible de bâtir aussi solidement qu’un constructeur. VRAI
Sites internet, forums en ligne et autres blogs d’initiés désireux de partager leurs expériences, réseaux d’entraide et autres retours d’expérience en open source, etc. : une mine d’informations est à votre disposition pour réussir votre projet. Et pour cause, le faire soi-même a le vent en poupe. La tendance répond également à la volonté d’avoir un « chez-soi » qui corresponde à ses attentes : maison écologique, solaire, bioclimatique…
Face à une difficulté, on se retrouve bien seul. FAUX
L’auto-construction repose aussi sur un état d’esprit d’entraide et de partage de savoir-faire ; il est donc facile de se faire épauler (voir plus bas). En outre, beaucoup de futurs propriétaires sollicitent l’aide de professionnels qualifiés pour les travaux techniques les plus complexes ou qui nécessitent un certificat, comme le terrassement. L’auto-constructeur n’est jamais seul sur son chantier, et il lui appartient de coordonner tous les corps d’état qui s’y succèdent.
Les ateliers collaboratifs, c’est utile et sympa. VRAI
Sur Internet, des plateformes collaboratives mettent en lien les personnes qui ont besoin d’un coup de main et celles qui sont prêtes à le donner. Des associations comme Les Castors, qui compte près de 50 000 adhérents, facilitent les échanges. D’autres organisent des chantiers collectifs à l’origine de liens forts entre les participants, mais aussi d’un réseau de confiance dans toute la France. Participer à des chantiers SEL (système d’échange local), par exemple, est un excellent moyen d’acquérir de l’expérience avant de se lancer soi-même dans l’aventure.
Il est possible de se grouper pour auto-construire. VRAI
Des opérations collectives d’auto-construction voient le jour en France. Les Compagnons bâtisseurs, par exemple, aident les ménages les plus modestes à devenir propriétaires, moyennant une part d’auto-construction collective entre futurs voisins. Ces projets d’habitat groupés auto-construits, qui remontent à la nuit des temps, peuvent également déboucher sur des cohabitations choisies avec des espaces communs, conçus pour favoriser l’échange et le lien social, voire expérimenter des modes de vie alternatifs.